es béarnais disent
affectivement " lou nousté Henric" , pour
désigner Henri IV, roi de France; après avoir été celui de
Béarn et de Navarre sous le nom de Henri III de Navarre. Sa mère Jeanne
d'Albret l'a mis au monde dans la bonne ville de Pau dans la nuit du 12
au 13 décembre 1553 . La tradition veut qu'il ait été baptisé au vin
blanc de Jurançon, et ses lèvres frottées par de l'ail , ce qui
expliquerait plus tard son insolente santé : on le surnommera "Le Vert
galant" . Élevé au château de Coarraze jusqu'aux environs de
sa troisième année, il ne passera que quelques années à Pau qu'il
quittera aux alentours de sa huitième année.
Henri sera élevé selon les préceptes de la religion protestante dont sa
mère se montrera une farouche partisane. L'histoire a fait qu'après de
sanglants affrontements entre catholiques et
protestants (Saint Barthélémy etc..) , il finira par renier
sa religion et se convertir au catholicisme pour conquérir le trône et
la capitale de France, et mener à bien l'unification du royaume. On a
attribué à Henri IV ces paroles révélatrices de sa soif de conquête :
"Paris vaut bien une messe !"
arement
l'histoire d'un roi n'aura été autant légendée que celle
d'Henri IV [ on ne compte plus en Béarn les endroits qu'il
aurait fréquentés -chemins, fontaines, sources, maisons,
arbres..etc...et qui portent son nom; que serait HIV sans son
majestueux cheval blanc, "ralliez-vous à mon panache
blanc"; on le dépeint sous des traits bonhomme ..défenseur du
pauvre, de la veuve (hum!!) et de l'orphelin , et il serait le
promoteur de la poule au pot ].
Ce qui est
certain, c'est que Lou Nouste Henric gardera toujours en
mémoire le goût du terroir et n'oubliera pas son Béarn natal qu'il
évoquera toujours avec nostalgie, ce dont font foi des lettres bien
réelles.
N'a t-il pas dit d'ailleurs qu'il rattachait la France au Béarn et à la
Navarre, et non pas l'inverse ?
Toujours est-il que bien que devenu roi de France (et de Navarre) ,
Henri IV ne touchera pas au Béarn, et il veillera à la
conservation de sa souveraineté, faisant de sa sœur Catherine la
garante de la perpétuation du Béarn avec ses propres lois (Fors) , son
propre système de fonctionnement (Cours, États du Béarn.) et sa propre
langue.
Un prêtre fanatique mettra un terme en 1610 à une vie hyper mouvementée
, saturée de violence ..et de sexe . On dit qu'il eut autant de
maîtresses que de semaines dans l'année..
|